Note #009 : Connaître et Agir

Jusqu'à quel niveau de connaissances doit-on agir ? C'est toute la question que je me pose actuellement pour ce qui concerne mes travaux en IA (Intelligence Artificielle). Jusqu'à quel niveau ?
Lorsqu'on suit des cours, visionne à Youtube, lit des livres, on se dit qu'on n'est pas suffisamment prêt pour se lancer et même s'il faut se lancer, on ne sait pas où, ni comment. Pour combler cette incertitude, on a recours à des ressources variées d'apprentissage en espérant qu'avec le temps et les connaissances, tout sera clair et on saura comment agir... C'est le paradigme qui me guide depuis. Et je le trouve mauvais, très mauvais.
De l'autre côté aussi, j'observe bien les experts d'IA, ceux qui écrivent les livres que je lis, font des vidéos Youtube que je visionne ou proposent des cours que je m'empresse de caler dans mon agenda. A part les livres, vidéos et cours, rien. Leurs connaissances, leur technicité n'ont rien amené de nouveau sur ce qu'on peut faire après... Ce qui veut dire que même en atteignant leur niveau, ma voie, au regard de cet échantillon, est probablement les livres, vidéos et cours...si je maintiens la tendance actuelle.
Noah Kagan dans son dernier livre intitulé "Million Dollar Weekend" demande à l'entame qu'un potentiel entrepreneur définisse son "Freedom Number", un montant mensuel qui représente ce que l'on souhaite pour assumer une certaine indépendance financière. Il doit être mensuel. Je me suis risqué à ce jeu et à conditions et style de vie actuels, j'ai fixé ce montant à environ 1500 euros ou 2 000 dollars. L'objectif pourrait être de trouver une idée qui puisse m'apporter ce chiffre mensuellement. Et au regard de ce "Freedom Number", bien que cela ne soit pas facile comme toute entreprise, cela ne devrait pas être une idée révolutionnaire.
Il y a une note où j'avais bien listé la voie des "experts" de l'IA et pour plusieurs d'entre eux, c'était celle de finir dans un des cadors de l'IA comme Google, Microsoft, OpenAI, Amazon, Meta, Anthropic, A21 Labs,...etc. Avec la frénésie actuelle, les salaires sont bons, très bons et l'emploi résiste à la forte compression de personnel qui frappe toutes les entreprises technologiques depuis pratiquement 3 ans. Donc, même si j'avais les connaissances de ces experts, même si on transpose leur "tête" sur la mienne ou qu'on "greffe" leurs connaissances sur la mienne, je n'aurai ni le pedigree, ni assez de crédibilité pour bousculer tous les PhD en IA qui se bousculent sur ce nouveau segment assez juteux.
Conséquemment, il faut jouer intelligemment et autrement. Bien sûr, les connaissances ont leur place. Mais la situation du marché de l'emploi a évolué pour ne plus seulement se limiter aux connaissances. Il faut sûrement autre chose et définir ce "autre chose" est difficile dans un environnement qui évolue vite. C'est à la fois une difficulté mais une opportunité. Au delà donc des écrits, qu'est ce qu'il faut faire ?
Je pense que je vois "trop grand"... Le suivi de l'actualité avec les annonces de grands modèles et autres donnent l'impression que ces connaissances sont accessibles au commun des mortels... Il faut adopter une approche d'essais et erreurs... Ce que les anglo-saxons appellent "trial and error".
Si j'étudie les modèles de langage par exemple, monter moi même un petit, très petit modèle de langage et ainsi voir comment cela fonctionne à petite échelle. Analyser toutes les propriétés de ce modèle juste pour avoir un modèle mental de son fonctionnement. Bien sûr, de façon pratique, plus le modèle gagne en échelle (scale), plus cela exige plus de connaissances que ce soit en entraînement ou en inférence. Et tant qu'on n'est pas au four et au moulin, impossible d'avoir ces connaissances. L'avantage de cette approche est que le modèle mental peut aider à projeter des cas d'utilisation qui peuvent aider à proposer un business intéressant.
Si je veux savoir comment intégrer une IA dans une application, il faut en faire une, très simple, pour voir comment cela fonctionne aussi. Voir comment cela change de la façon de faire du passé, comment on organise le stack.
C'est par petites touches, petits projets que je vais y arriver. Et il est préférable que chaque semaine, j'en définisse un et que je travaille là dessus, avec explications, analyses, liens et autres. Si je ne fais pas ainsi, je serai largué.
Pour l'instant, c'est la seule réponse que j'apporte et par la suite, je pourrai trouver d'autres astuces. Et si j'en trouve, je mettrai à jour mon Playbook. C'est seulement par là que j'arriverai à attraper mon "Freedom Number".
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