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Il est 1h30 du matin, un samedi.

Je devrais dormir. Ou avancer sur ce projet que je dois présenter lundi au taf. Mais non. Je me mets à écrire.

Est-ce que j’ai des choses plus urgentes à faire ? Clairement. Est-ce que je vais stresser toute la journée de dimanche ? Probable. Manger à peine, ressasser chaque slide ? On connaît.

Mais bon. Je suis comme ça. Partisan du “tout faire au dernier moment”. Pas par flemme volontaire. Juste parce que c’est ma nature. Même mon père s’y est cassé les dents (et l’armée aussi).

Mais je digresse. Revenons à l’essentiel :

Pourquoi j’écris ?

Alors qu’honnêtement, je n’ai pas l’ombre d’une âme d’écrivain. Aucune vocation littéraire. Aucun plan éditorial. Juste cette pulsion soudaine.

Peut-être parce que j’aime bien faire des trucs “productifs” pour mieux camoufler ma légendaire procrastination.

Je vous le rappelle : j’ai un boulot bien plus important à terminer.

Ou peut-être parce que, aujourd’hui, j’ai croisé une personne que je connaissais à peine (en réalité, je l’ai rencontrée ce jour-là), avec un parcours similaire au mien après le bac. Il est maintenant CEO, avec ses voitures de luxe, ses voyages à 15k l’escapade, ses projets à six chiffres…

Il m’a dit qu’il voyait du potentiel en moi. Dans ma façon de parler, de vulgariser des sujets techniques, de structurer mes idées. Il m’a lancé des questions qu’il pose d’habitude en conversation, et j’y ai répondu comme si je les attendais.

Et là, j’ai commencé à rêver.

Mais peut-être que la réponse est plus simple. Peut-être que j’en ai juste marre de me gaver de dopamine via Instagram, ma PS4 et autres distractions qui, même si elles me font du bien sur le moment, me laissent un petit goût de vide.

Aucune de ces raisons n’est fausse.

La vérité, c’est que cette envie d’écrire, elle est là depuis longtemps.

Mais je n’ai jamais eu le courage (ou plutôt : j’ai toujours eu la flemme) d’y donner une vraie place.

Alors peut-être qu’aujourd’hui, à 1h30 du matin, je fais un premier pas.

Un pas vers quelque chose de plus grand.

Vers un moi qui ose. Qui construit. Qui croit de plus en plus en lui.